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Compte à rebours Décastar 2026

Pour célébrer les 50 ans du meeting de Talence nous vous racontons son demi-siècle d'histoire, de records et d'émotions…

Edition anniversaire du DECASTAR les vendredi 18 et samedi 19 septembre 2026 au Stade Pierre Paul-Bernard à Talence

Lettre d'information n° 2

1984 : Le verre à moitié plein

Privée des JO de Moscou (1980) à cause du boycott américain, Jane Frederick rata aussi ceux de Los Angeles (1984). Blessée au printemps elle ne put, lors des sélections américaines, franchirent la moindre barre en hauteur quand son record était à 1,87 m. Et la rigueur de la réglementation américaine fut sans appel. « Tout le monde sait qu’il faut être dans les trois premiers (ères) sinon, ce sont les vacances » rappelait-elle en arrivant à Talence, un mois après les JO qu’elle dit ne pas avoir trop regardé à la télévision. A la fois triste et souriante, déterminée, la Californienne (30 ans) retrouva vite son élan et avant de visiter bon nombre de caves à vins bordelaises - « un plaisir que j’aime faire partager à mes amis en rentrant avec des bouteilles » -, Talence effaça tout ou partie de sa déception à l’occasion de la relance des épreuves combinées à Thouars après quelques années de sommeil (1979, 1981, 1982 et 1983), faute de moyens financiers.

Première recordwoman du monde de l’heptathlon (6104 points le 24 avril 1981),  Frederick enchaîna alors les performances qui lui permettraient avec 6803 points, vingt ans plus tard, d’être toujours dans le top 20 mondial : 13.27 (100m haies), 1,87m (hauteur), 15,49m (poids), 24.15 (200m), 6,43m (longueur),  51,74m (javelot) et 2.13.55 (800m). Des performances exceptionnelles qui lui auraient aussi valu l’argent… lors des Mondiaux 2025 à Tokyo ! De quoi, en partie, atténuer sa désillusion olympique. L’histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein…

15,49m au poids (894 points)… la moins bonne épreuve de Jane Frederick (Fabrice Leclair)

 

1986 - 1991: Les années Plaziat

Après une « ferme » réunion de la commission de sécurité sur le stade qui s’acheva avec la réplique sans appel de Gérard Castagnéra, le maire, répondant à l’un des protagonistes qui émettait quelques réserves, - « vous, c’est non, moi c’est oui ! » -, Talence se découvre un nouvel héros, Christian Plaziat (23 ans) reconverti au décathlon après des débuts tonitruants dans les sauts : champions de France cadet puis junior (2,20m) de la hauteur, et plus tard 7,90 m en longueur (1990) puis 5,10m à la perche (1994).

« Je me suis toujours senti bien à Talence et même si je suis ravi, aujourd’hui,  dans le haut Beaujolais, je regrette d’avoir quitté Bordeaux et sa région. J’y étais bien, en famille, et pas seulement parce que ma grand-mère était de Saint-Emilion. J’avais signé deux ans à l’UST (1994-95) où j’aurais pu transmettre, mais la vie, et ce qu’on en fait à 30 ans, en a décidé autrement. Après les Jeux de 1996, j’ai tenu à faire mon dernier déca’ à Talence (10 ° avec 8026 points) » souligne l’athlète aux 40 décathlons autour de 8000 points, 4° des Mondiaux de Rome (1987), 5° des JO de Séoul (1988) puis 6° des Mondiaux de 1993 et 1995, champion d’Europe en 1991, champion du monde en salle en 1995, le tout pour encadrer un impressionnant palmarès talençais : vainqueur pour ses débuts à 23 ans (1986), il y ajoutera quatre victoires consécutives (1988, 1989, 1990 et 1991) agrémentées de deux deuxièmes places (1987 et 1993). Et puis surtout deux records de France, en 1988 et en 1990*. « Quand je suis parti en 96, il y avait 12 000 spectateurs pour les deux jours et ils étaient là pour moi… Inoubliable. Je serai toujours un fidèle du Décastar. » Bravoure, panache, l’homme n’a sans doute pas un palmarès international à la hauteur de son talent, mais l’athlète était réellement d’exception.

* (10.55 au 100m, 7,78m en longueur, 13,87m au poids, 2,10m en hauteur, 48.27 au 400m, 14.06 au 110m haies, 45,24m au disque, 4,90m à la perche, 54,56m au javelot, 4.26.11 au 1500m)

Christian Plaziat au Décastar

Christian Plaziat dit encore regretter d’avoir quitté Talence dont il porta le maillot pendant deux saisons (Photo Collection privée)

1991 : Musique et DécaStar

Inscrit en 1998 au challenge mondial des épreuves combinées de la Fédération internationale qui récompense, en fin de saison, les huit meilleurs du décathlon et de l’heptathlon avec un classement établi avec les trois meilleures performances de chaque athlète, Talence, avait depuis bien longtemps applaudi les plus grands noms de la spécialité : le Russe Aleksander Grebeniuk, les Allemands Torsten Voss, champion du monde (1987), puis vice-champion olympique (1988) reconverti très vite dans le bobsleigh (trois médailles mondiales) et Christian Schenk champion olympique en 1988, William Motti (5° des JO de Los Angeles en 1984), l’Américain Dave Johnson (3° des JO de 1992), les Allemandes Sabine Braun championne du monde en 1991 et 1997 et Anke Behmer, la Soviétique Larisa Nikitina vice championne du monde en 1987 derrière… Jackie Joyner-Kersee - triple championne olympique et recordwoman du monde depuis 1988 (7291 points) -, et un temps recordwoman d’Europe (7007 points en 1989).

C’est donc en toute légitimité, qu’en 1991, les épreuves combinées de Talence deviennent le DécaStar. Une idée, une appellation, une reconnaissance portées par Pierre Darrière, Gérard Castagnéra et Michel Queyraud arrivé depuis un an pour une véritable révolution de la manifestation talençaise.

« J’en étais à mon cinquième Talence et on a pu mettre en place certaines originalités qui me tenaient à coeur, savoure Alain Blondel. Il y eut la musique personnelle pour les sauts de chacun, la marque DécaStar et le public invité à s’installer sur la piste pour être au plus près des perchistes. » Christian Plaziat en profita pleinement, remportant une cinquième victoire en 1991, un record qui n’est pas prêt d’être menacé puisqu’ils sont sept derrière lui avec deux victoires (O’Brien, Hamalaïnen, Sebrle, Kravchenko, Van Alphen, Warner et Kasyanov).

(A suivre…)

«Gérard Castagnéra, Pierre Darrière et Michel Queyraud peuvent se congratuler, le Décastar vient de passer dans une autre dimension (Photo Décastar)
1990. L’Allemand Christian Schenk (à gauche), champion olympique en 1988 et Alain Blondel, dubitatifs et impuissants contre Christian Plaziat qui va battre son record de France avant de faire encore mieux quatre semaines plus tard à Split (8574 points) (Photo Valérie Darrière)
Un saut bien modeste en 1989 pour Daley Thompson (7,14m), d’ordinaire entre 7,75m et 8m ( 8,01m lors de son dernier record du monde (Photo Fabrice Leclair)

L'INFO

Relais

Deux records de France de relais ont été améliorés lors d’épreuves complémentaires pendant que décathloniens et heptathloniennes récupéraient entre deux épreuves : le 4x400m des clubs, d’abord, le 15 juin 1980 (3.08.7) avec l’ASPTT de Bordeaux (David, Latser, Demarthon et Richez) et le  4x200m ensuite, le 27 septembre 1987 avec l’équipe de France (Sangouma, Boussemart, Patrick Barré et Canti) réussissant 1.21.30, à seulement deux centièmes du record d’Europe.

ENTRE LES COULOIRS

Thompson dernière

Il avait promis. Il a joint les gestes à la parole et les 16 et 17 septembre 1989, Daley Thompson (31 ans) est sur le stade de Thouars. Modestement, il est vrai. Le plus grand décathlonien de l’ère moderne (champion olympique en 1980 et 1984, champion du monde en 1983, d’Europe en 1982 et 1986), quatre fois recordman du monde - la dernière fois pour son titre olympique à Los Angeles (8847 points) -, battu aux JO de 1988 (4°), ce qui ne lui était pas arrivé depuis neuf ans (!), déjà bien en retard à l’issue de la première journée talençaise (4085 points), ne put terminer le 110m haies et rejoignit les vestiaires en rangeant définitivement ses pointes.

 

Multicartes

D’abord meeting international, les épreuves combinées de Talence furent parfois un match international (France-Finlande en 1977, France-Finlande-Autriche-Suisse en 1980), un championnat de France (1990 et 2000) et une compétition de sélection pour les JO, avant de devenir le Décastar en 1991 (21-22 septembre).

Recordwoman du monde

Un record oublié, celui d’Odile Lesage. En réalisant 4451 points à Nogent-sur-Oise, le 10 février 1991, elle devint recordwoman du monde du pentathlon en salle.

 

Pin's

Sportif français populaire dans les années 80 et 90, Christian Plaziat a été immortalisé par Yann Arthus-Bertrand avec une série de pin’s retraçant toutes les épreuves du décathlon et des portraits du champion.

ADEM première

Le 22 novembre 1985, après 19 ans de tutelle du comité de Gironde, les épreuves combinées de Talence s’offrent une structure indépendante, l’ADEM (Association pour le développement du meeting). En 1994, seront ajoutées, dans le libellé, les épreuves combinées.

 

EDITION DECASTAR 2026

Vendredi 18 & Samedi 19 septembre
Stade Pierre-Paul-Bernard
33400 TALENCE


contact@adem-decastar.org
05 56 04 39 36
 

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